Aparté #6 - Contamination(s) et vacillements de la présence

  

Aparté #6 - Contamination(s) et vacillements de la présence

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Pour son sixième numéro, la revue aparté | arts vivants s’intéresse à la contamination et aux vacillements de la présence dans les pratiques de recherche et de création en arts vivants. Fidèle à sa mission de propager la pensée et la pratique des créateurs.trices, aparté est à la recherche de pensées en action: récit de recherche et/ou de création, réflexion théorique et/ou critique, études de cas, entretien avec un artiste, essai libre, ou encore croquis, dessins et créations visuelles.

2020 : devant le désastre sanitaire – vaste spectacle médico-médiatique – les arts ont subi une systématique thérapie par électrochocs. À l’annonce de la fermeture des théâtres, des salles de concert, des musées et des galeries d’art, le milieu culturel s’est retrouvé dans une position à laquelle on renvoie constamment les artistes : celle de la réinvention. Il s’est ainsi révélé nécessaire de revoir de fond en comble les processus qui organisent à la fois la recherche et la création en arts vivants : les corps-créateurs tout comme les corps-penseurs ne pouvaient plus dialoguer sans le soutien des technologies numériques, qui ont pris d’assaut l’ensemble des pratiques. Personne n’y a échappé : l’espace d’une crise, nous avons tous mis les pieds dans le domaine des pratiques interdisciplinaires et interartistiques. D’anciens projets ont été altérés par les nouvelles contraintes physiques ; les podcasts et festivals web ont pullulé ; des artistes reconnus ont investi les ruelles et les écrans pour des performances solo; etc.    

Dans un sens restreint, la thématique de la contamination pose bien des questions sur ce qui s’est produit – et qui continue de se produire – chez les créateur.trice.s à cause de la COVID-19: comment la pandémie s’est-il manifesté dans des processus déjà en marchetant du côté de la recherche que de la création? Quelles œuvres ont ainsi pu voir le jour et quelles œuvres sont tombées au combat – pour reprendre cet imaginaire militaire alimenté par certains gouvernements? Comment penser le spectacle dans un contexte où les peaux ne peuvent plus se toucher et où les visages sont couverts? Comment l’idée de coprésence s’est-elle affirmée dans les œuvres naissantes? Quelle est la place du nous dans cette nouvelle économie des corps ?

Cela dit, nous souhaitons également réfléchir, en dehors du contexte covidien, à des mouvances et à des enjeux qui étaient déjà inscrits à même la structure des arts vivants  : parler de contamination, c’est nous tourner résolument vers les pratiques interdisciplinaires : « Avançant sur une fine crête où cohabitent, parfois dans la friction, dissolution des lisières artistiques et préservation des spécificités, elles se préoccupent de transgression, de contamination, de percolation et de métamorphose au contact de l’autre. » (Cyr, 2016 : 5). Comment, dans une perspective anachronique, de nouveaux concepts viennent-ils infecter d’anciennes perspectives théoriques? Comment les œuvres actuellement présentées dans la sphère publique jouent-elles sur la perméabilité des disciplines? Comment certains spectacles investissent-ils l’idée de contamination? Comment certains spectacles récents d’Ubu compagnie de création, par exemple, font-ils vaciller la notion de présence?

Aparté cherche des spécimens géologique

Aparté cherche des spécimens géologique : récit de recherche et/ou de création,  réflexion théorique et/ou critique, études de cas,  entretien avec un artiste,  essai libre,  ou encore croquis, dessins et créations visuelles.

LANCEMENT | aparté no. 4 | Les Temps collectifs



Vous êtes chaleureusement invités à vous joindre à la meute Aparté arts vivants
le 24 février prochain, dès 19h, pour célébrer le lancement du numéro 4 de la 
revue, "Les Temps collectifs"! 

Rendez-vous au Centre de Diffusion et d'Expérimentation des étudiants de 
la maîtrise en arts visuels et médiatiques de l'UQAM (405 Sainte-Catherine Est).
Musique, tirages, bouchées et boissons au menu. 

"Les Temps collectifs" rassemble des textes de
FRANCINE ALEPIN / JOHANNA BIENAISE / GENEVIÈVE BOILEAU / 
CASSANDRE CHATONNIER / GUILLAUME DUVAL / AUX ÉCURIES / 
GABRIELLE GIROT / GRANDE SURFACE / YVES JUBINVILLE / 
LOUISE ROUX / XAVIER MARY / KATYA MONTAIGNAC / 
JULIE-MICHÈLE MORIN / L'OBSERVATOIRE CRITIQUE / 
ÉDITH PATENAUDE / MYRIAM STÉPHANIE PERRATON-LAMBERT / 
MORENA PRATS / ANDRÉANE ROY / CAMILLE SAINTAGNE / 
MARION SÉNAT / ADELINE THULARD

Meute Aparté | arts vivants
WILLIAM DURBAU / JEAN-FRANÇOIS GUILBAULT / 
CHLOÉ GAGNÉ-DION / JOSIANNE DULONG-SAVIGNAC / 
JULIE-MICHÈLE MORIN / MYRIAM STÉPHANIE PERRATON-LAMBERT / 
CATHERINE LACAILLE-FOSTER / CAMILLE SAINTAGNE / 

Graphisme MICHEL OUELLETTE
Image PALOMA DARIS-BÉCOTTE

Pour vous ajouter à l'événement:


Au plaisir!

La meute Aparté | arts vivants

LA REVUE APARTÉ PROCÈDE À UN CHANGEMENT D'ÉQUIPE

Montréal, le 25 septembre 2015

La revue aparté | arts vivants, initiée par les étudiantes et étudiants de deuxième cycle de l’École supérieure de théâtre de l’UQAM, souligne un changement au sein de sa structure. Une toute nouvelle meute est dorénavant à la tête de ce projet dont le mandat perdure : offrir une plateforme critique, inventive et expérimentale à la recherche et à la création dans le domaine des arts vivants contemporains. C’est avec grand plaisir que la nouvelle équipe se rassemble autour d’interrogations naissantes afin de constituer le prochain opus de la revue. 

L’équipe actuelle salue l’amplitude du travail des numéros précédents et l’actualité des problématiques déployées – DÉBORDEMENTS : Pratiques en périphérie de la scène; ACTES SEXUÉS : Postures subversives du genre et DOUTES ET INVENTIVITÉ : Récits de recherche-création pour une scène indéterminée. L'équipe désire donc s'inscrire dans cette filiation en poursuivant la fabrication d’objets réflexifs sur la création contemporaine.

Le comité éditorial, empli de fougue et prêt à investir ce terrain de jeu qu’est aparté, est constitué de Josianne Dulong-Savignac, William Durbau, Chloé Gagné Dion, Jean-François Guilbault, Catherine Lacaille Foster, July-Michèle Morin et Myriam Stéphanie Perraton-Lambert.

Sous peu, nous vous ferons la confidence de la thématique qui sera au cœur du prochain numéro. 
La hâte gagne du terrain.

L'équipe éditoriale

AU REVOIR

aparté est un projet qui est né de la volonté de créer un véritable dialogue entre le milieu de la recherche et de la création. Notre ambition première était de créer un lieu d’échanges et de réflexions sur les pratiques actuelles en arts vivants en brisant le dualisme entre chercheurs et artistes. Il était alors nécessaire de créer un espace critique, alternatif et inclusif pour traiter de questions politiques liées à la scène actuelle. Tout autant, il semblait important de traiter des enjeux esthétiques des pratiques contemporaines loin des balises disciplinaires. La création et la définition du projet éditorial a été un véritable défi que j’ai relevé avec Milena Buziak. Au terme d’un long parcours, non sans embûches, nous sommes arrivées à un premier numéro « DÉBORDEMENTS : Pratiques en périphérie de la scène » (2011). Numéro qui a donné les couleurs à la revue en traitant des pratiques expérimentales en périphérie de l’institution, tout en permettant de se faire entendre de nouvelles voix. Je tiens à remercier les premiers collaborateurs pour leur confiance à travers ce long processus qui fût inaugural.
Le second numéro, « ACTES SEXUÉS : Postures subversives du genre » (2013) sous la direction de Philippe Dumaine a abordé la question du genre par le biais des études féministes et du milieu queer. Plus largement, cela a été l’occasion de questionner le corps sur les scènes et dans les pratiques performatives. Enfin, notre dernier numéro, « DOUTES ET INVENTIVITÉ : Récits de recherche-création pour une recherche indéterminée » (2014) sous la direction de Jean-Paul Quéinnec (UQAC) nous a permis d’aborder de front la question de la recherche en arts vivants. Avec ce dernier numéro nous avons adopté une approche résolument interuniversitaire (avec la participation de la Chaire de recherche en dramaturgie sonore au théâtre) tout en poursuivant notre collaboration avec le milieu culturel. La collaboration de chercheurs chevronnés aux côtés d’étudiants, d’acteurs et d’artistes importants du champ culturel, aux côtés d’artistes émergents, nous a permis au moins en cet espace de voir se réaliser cette utopie d’un échange inclusif et réflexif. Les échanges publics (dans le cadre du Offta et à l’UQAC) ont témoigné de la richesse de notre milieu, mais aussi de la grande fragilité de la recherche artistique au Québec en arts vivants.

Avec la complicité de Roxanne Robillard à la codirection de ce numéro, je peux dire que nous sommes très fières de clore notre parcours au sein d’aparté avec un numéro représentatif des ambitions premières de la revue. On le sait, il est difficile aujourd’hui de rêver à des projets ambitieux dans le milieu culturel, tout autant qu'il est difficile de les maintenir vivant sur le long terme, on en vient à accepter la précarité comme étant un paramètre inéluctable à tout projet culturel, qu’il soit éditorial ou scénique. Avec aparté nous avons réussi à trouver nos propres moyens pour faire grandir le projet et nous quittons le projet en ayant le sentiment d'être allés jusqu'au bout de notre expérience. C'est pourquoi, aujourd’hui, nous passons ce projet à une nouvelle cohorte dynamique qui saura s’approprier cet espace et donner forme à leurs ambitions. Je souhaite une belle continuité à aparté et salue le travail éditorial mené avec la générosité de mes collègues Milena Buziak, Philippe Dumaine et Roxanne Robillard. Je salue aussi l’implication sur le plan organisationnel et financier d’Audrey-Anne Cyr. Tout autant que le travail graphique réalisé par Edgar Nemere (no.1) et Julien Hébert (no.2 et no.3), qui ont donné forme à la revue en développant une signature graphique dont je suis très fière. Enfin, je salue la confiance et l’audace des collaborateurs issus du milieu culturel et du champ universitaire qui nous ont suivis à travers notre aventure.

Véronique Hudon 

LANCEMENT | aparté no. 3 | Doute et inventivité

DOUTE ET INVENTIVITÉ

récits de recherche-création pour une scène indéterminée

sous la direction de Jean-Paul Quéinnec

Jeudi le 29 mai 2014,17h00
QG du OFFTA
(Monument National)
1182, boulevard St-Laurent, Montréal
entrée libre

Dans le cadre du OFFTA, aparté | arts vivants, revue consacrée à l’étude du théâtre, de la danse et de la performance, lance son troisième numéro dédié ą la recherche-création dans ces différentes disciplines. La soirée de lancement se déroulera le 29 mai 2014, dès 17h, au Monument National. Elle débutera par un débat-discussion sur le thème « Chercher pour créer » où des créateurs et des chercheurs échangeront sur les différents aspects de la recherche-création. Seront notamment présents Jean-Paul Quéinnec, professeur ą l’UQAC, et Dena Davida, cofondatrice de Tangente, commissaire et médiatrice culturelle. L’événement se conclura par le lancement et un cocktail.

La revue aparté | arts vivants est réalisée par des étudiants des cycles supérieurs de la Faculté des arts de l’UQAM et rendue possible grâce ą l’appui de l’École supérieure de théâtre de l’UQAM et de la Chaire de recherche du Canada « Dramaturgie sonore au théâtre » (UQAC).


Le numéro 3 comprend des textes de
Chantale Boulianne, Guy Cools, Dena Davida, Sarah Dell'Ava, Sophie Devirieux, Jaidy Diaz, Philippe Ducros, Robert Faguy, Sara Fauteux, Karen Fennell, Sylvie Fortin, Katerine Gagnon, Andrée-Anne Giguère, Miriam Ginestier, Jean-François Guilbault, Elaine Juteau, David Lavoie, Louis-Patrick Leroux, Anne-Marie Ouellet, Jean-Paul Quéinnec, Roxanne Robillard, Marie-Lyne Rousse, Victor Viviescas.

Communiqué de l'événement (format pdf)

Événement Facebook


Quelques textes à lire pour un avant-goût du numéro :

Chercher pour créer / Hiver théâtral 2014 : vecteur d'interrogation autour de la recherche-création - Véronique Hudon / Roxanne Robillard

L'économie du sens - David Lavoie

Doute et inventivité pour une scène sans bord - Jean-Paul Quéinnec